Date : 19/06/2019 09:41
« Notre principal enjeu reste d’avoir un
patronat qui soit une force de proposition. Mais face à des pouvoirs qui n’ont
pas toujours su mettre l’entreprise au cœur des politiques publiques en tant
que moteur de développement, cela reste beaucoup plus des mots que la réalité.
Nous avons un réel problème pour structurer nos entreprises, structurer le
patronat. »
Ainsi s’exprimait ce mardi 18 juin à l’hôtel
Intercontinental de Genève, Célestin Tawamba, président du Gicam, devant entre
autres Erol Kiresepi, Président de l'OIE, Mthunzi Mdwaba, Vice-président OIE
auprès de l'OIT, Roberto Súarez Santos, Secrétaire général de l'OIE et Guy
Ryder, le Directeur General de l’OIT.
A l’occasion de la tenue de ce forum des présidents de
l’OIE dont le thème central de réflexion portait sur « Etre dirigeant dans
un monde en évolution », le constat général qui s’est dégagé est
clair : les tendances et les évolutions de la politique internationale
modifient l'impact et le rôle des organisations patronales qui, dans cet
environnement en pleine mutations, doivent trouver des éléments endogènes de
résilience.
Pour le président Tawamba, le Cameroun et par voie de
conséquence ses entreprises, pourrait mieux tirer profit de sa position
stratégique au cœur de la zone Cemac si le dialogue public prive était plus
efficient, et suggère un meilleur encadrement de la part de l'OIE :
« Il nous faut des patronats forts et indépendants, qui doivent faire
valoir l’intérêt de l’entreprise. Car l’Afrique reste une zone de croissance,
une zone de développement mais pour un pays comme le Cameroun, son taux de
croissance actuel reste largement insuffisant pour et résorber les problèmes de
chômage, véritable enjeu et défi d’aujourd’hui et de demain. Notre OIE a donc
un rôle d’encadrement à jouer pour nous aider à mieux nous structurer. »