Climat des affairesle FMI consulte le GICAM

le FMI consulte le GICAM

Ce vendredi 04 mars 2022, le Représentant Résident du FMI au Cameroun, Monsieur Nicholas STAINES, accompagné de M. Du Prince TCHOKOTE, Economiste au Bureau a tenu une séance d’échanges, par Visio-conférences, avec le Groupement Inter-Patronal du Cameroun.

Pour porter à la connaissance du FMI des informations sur la conjoncture des Entreprises et ses perspectives à court terme, le Président du GICAM, M. Célestin TAWAMBA, était assisté pour l’occasion de ses deux vice-Présidents, Mme Reine ESSOBMADJE MBANG et M. Emmanuel DETAILY. Le Directeur du Cabinet du Président et la Directrice Exécutive du GICAM prenaient également part aux échanges.

Les tensions inflationnistes qui se renforcent depuis le 4ème trimestre 2021 et s’aggravent avec les crises militaires et géopolitiques actuelles et leurs répercussions sur les Entreprises ont été largement abordées. Un accent a été mis en particulier sur les cas des secteurs où la situation s’avère déjà critique avec des perspectives de ruptures d’approvisionnements et de fermetures d’Entreprises.

Face à ces menaces, le GICAM et le FMI ont partagé leurs avis sur les pistes de solutions possibles, notamment la nécessité d’une répercussion partielle des surcoûts sur les prix aux consommateurs, y compris en profitant d’une segmentation selon différentes gammes de produits, le relèvement du pouvoir d’achat par une revalorisation du SMIG, les possibilités de subventions pour certains produits sensibles, les incitations à l’utilisation des matières premières locales, etc. 

D’autres facteurs aggravant de cette crise ont été également abordés. Il en a été ainsi de l’extension du PECAE, des contraintes de la règlementation des Changes et des risques de relèvement des taux d’intérêts sur les marchés financiers au regard de la crise en mer noire.

Le FMI a insisté sur la nécessité de garantir le bon fonctionnement de l’économie de marché dans lequel l’Etat joue efficacement son rôle de régulation et le secteur privé celui de la création de richesses et d’emplois. L’utilisation de la règlementation de changes comme instrument de restriction du commerce ou encore des politiques de régulation des prix qui obligent à des subventions mérite à cet effet d’être interrogée.

La rencontre a également abordé l’état de mise en œuvre de certains repères structurels du Programme de réformes économiques, notamment la maîtrise de l’endettement public, la réforme du cadre de dialogue public-privé et la réforme du système fiscal.

Sur toutes ces questions, un consensus s’est dégagé sur la nécessité d’un dialogue régulier, franc et dynamique entre le Gouvernement et le Patronat. Le FMI a indiqué sa disponibilité à renforcer son appui au pays sur cette question urgente.


 

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