Date : 01/05/2018 09:56
A l’heure où le Cameroun
est victime de plusieurs crises, tant sur les plans sécuritaire et alimentaire que sur les plans identitaire et culturel, il est plus que temps de mettre autour de la
table de discussion, toutes les parties prenantes et de trouver des pistes de
solutions idoines par des échanges francs et concrets, car plus un conflit
s’enlise, plus le dialogue s’avère difficile et les solutions, complexes.
Le thème de la 132ème Fête internationale du Travail arrive donc à point nommé : «Dialogue social : facteur
de promotion du travail décent et de progrès socio-économique au
Cameroun ».
En tant que Groupement, nous sommes interpellés sur la
question car les entreprises sont des créatrices de richesses et ceci n’est
possible que par le biais d’un élément fondamental qui est la ressource humaine,
avec laquelle toute communication est primordiale.
Le dialogue social renvoie
à tout type de communication -négociation, consultation ou simple échange
d’informations- entre trois principales parties prenantes qui sont : les
employeurs, les travailleurs et le Gouvernement. Le travail décent, quant à
lui, est un travail qui allie les critères de productivité, sécurité, égalité
et dignité pour chaque être humain en âge de travailler.
Pour mémoire, le GICAM est
partie prenante du Programme Pays pour la Promotion du Travail Décent signé en
2014 aux côtés du Bureau International du Travail (BIT) et renouvelé en 2017
pour une nouvelle période biennale. Il est de son devoir de rappeler aux
employeurs d’assurer à leurs collaborateurs des emplois productifs. Il
participe d’ailleurs à toutes les initiatives du BIT sur la question et ne
manque pas l’occasion de faire une communication autour de la notion car elle
doit devenir une culture pour nos entreprises.
L’Organisation
Internationale du Travail a élaboré un programme pour la communauté du travail
qui repose sur quatre piliers : la création d’emplois, les droits du
travail, la protection sociale et le dialogue social, l’égalité entre hommes et
femmes. Nous devons garder ces critères à l’esprit car il est impératif de
fournir des emplois de qualité, associés à la protection sociale et au respect
des droits du travail, afin de parvenir à une croissance économique soutenue,
durable et partagée et d’éradiquer la pauvreté.
Parce que la question est
importante et stratégique, la nouvelle équipe dirigeante du GICAM, conduite par
le président Célestin Tawamba, a conforté le positionnement de la commission « Social,
Emploi et Acquisition des Compétentes (C-SEAC) » que nous avons l’honneur
de présider et qui s’attèle, au quotidien, à transformer en actes concrets ces diverses
préoccupations.
Toutefois, des efforts
restent à faire en amont, notamment entre les travailleurs et les employeurs
que nous sommes. L’occasion est ainsi donnée à chaque acteur au dialogue social
bipartite de jouer sa partition et d’approfondir la réflexion proposée en
ce jour de célébration. Comment rendre l’entreprise compétitive et assurer un
travail décent pour tous ?
Let us try to think out of the box.
Théophile
Moulong
Président
de la C-SEAC
Président
de l’Association des Sociétés d’Assurances du Cameroun (ASAC)