Date : 10/07/2020 10:59
Comme pour les 02 premières éditions,
le Patronat a remis le couvert des rencontres sectorielles, cette fois, les
entreprises du secteur de transport et des auxiliaires de transport étaient
concernées. Les objectifs de ces échanges directs entre les entreprises du
secteur de transport et auxiliaires de transport et le Président du GICAM ce
Mercredi 01er Juillet 2020 sur la plateforme Zoom étaient principalement de constituer une force de propositions nécessaire
pour la défense des intérêts des entreprises de ce secteur, favoriser la
structuration et le partenariat-interentreprises ; partager les informations
sur la conjoncture sectorielle et sur les difficultés spécifiques liées à ce
secteur d’activité.
Dans son propos introductif, le Président du GICAM, Monsieur
Célestin TAWAMBA, qui présidait la rencontre, après avoir souhaité la
bienvenue à la trentaine des dirigeants des entreprises présents, et a émis le
vœu de voir cette rencontre non seulement déboucher sur une véritable
structuration de ce secteur d’activité mais aussi que les données communiquées
par les entreprises permettent de mesurer l’impact de la crise sanitaire de la
Covid’19 sur ces entreprises.
Le Chef du Centre de Développement de la PME, Monsieur Noé
NDI MBERE, a présenté la situation des entreprises de transport et auxiliaires
de transport au Cameroun. Qui se déclinait se déclinait en 03 axes : La
cartographie des entreprises de transport et auxiliaires de transport, leurs
performances et leur poids économique, les politiques et réglementations qui
encadrent ce secteur d’activité.
S’il est avéré que le secteur du
transport et auxiliaires de transport est un secteur qui tire la croissance
économique du pays (9% de taux de croissance), il n’en demeure pas moins
que ce secteur très réglementé et fortement concurrentiel connaît beaucoup difficultés
qui ont été répertoriées :
- Pressions
fiscales ;
*Tarifs douaniers élevés
*Taux
d’imposition élevés
*Harcèlement
par les agents publics
- L’envahissement du secteur par l'informel
- les coûts de vignette pour camions
- la mauvaise qualité du carburant
- le poids des taxes sur les prix du carburant
- Concurrence déloyal ;
- Mauvais état des routes ;
- Absence d’une réglementation sur la
fixation des coûts de transport ;
- Congestion portuaire ;
- Variabilité des pesages routiers en
fonction des villes ;
- Tracasseries sur les corridors et autres
voies ;
- Difficultés du contrôle automobile ;
- Vétusté du parc automobile ;
- Congestion (embouteillage) dans les villes ;
- Recrudescence des accidents (un véhicule au
Cameroun tue en moyenne 123,8 fois plus que dans les pays développés) ;
- Insécurité dans les régions du Nord-Ouest
et du Sud-Ouest ;
Aux cours des échanges, les participants ont
également relevé des préoccupations structurelles et spécifiques qui plombent
l’activité du secteur. Il s’agit notamment de :
- la non prise en compte dans les avis
d’appels d’offres de l’exigence de la représentation d’une marque par le
fournisseur qui soumissionne ;
- les pénalités appliquées sur le
stationnement des marchandises bloquées au port (en période de Covid’19)
- l’annulation des intérêts sur les crédits
bancaires au regard de la crise sanitaire ;
- les difficultés d’harmonisation des tarifs
dans le secteur transit
- la multitude des contrôles routiers sur les
différents corridors
-l’imposition des taxes sur le chiffre
d’affaires (en lieu et place du bénéfice)
- les coûts du carburant, de l’énergie, …
- la complexité de la gestion des appels
d’offres qui empêche la participation des entreprises nationales
A la suite de l’énumération de
ces difficultés, les parties prenantes à cette rencontre ont pris certaines résolutions :
En ce qui
concerne le Groupement, il est question de :
- Poursuivre
la stratégie mise sur pied par le Conseil d’Administration pour ne plus
seulement être une force de propositions mais d’influer pour le changement des
paradigmes
- -Garder la main haute sur les
problématiques de : Fiscalité, Contrôles administratifs, …
-
Obtenir une date pour une rencontre avec le
MINTRANS et les autres administrations
-
Pour les
entreprises, il s’agit de :
- Se
retrouver le plus souvent pour des échanges directs ;
- D’adresser
officiellement leurs préoccupations au GICAM pour la saisine des
administrations ;
- S’appuyer
davantage sur les corporations qui fédèrent leurs secteurs pour des actions
fortes auprès du Gouvernement avant le relai par le GICAM ;
- Aider
le GICAM à mieux structurer son plaidoyer en communiquant des données chiffrées
et quantifiées ;
- Se
réinventer pour affronter plus sereinement les conséquences du Covid’19
Le Président du GICAM a tenu à rassurer les entreprises sur
l’ensemble des actions qui sont menées auprès du Gouvernement pour la pérennité
des entreprises et l’assainissement de l’environnement des affaires.
Télécharger la présentation du secteur de transport !