Date : 06/06/2019 19:07
Elle était
spéciale, cette rencontre de la Commission sociale, Emploi et Acquisitions des
compétences tenue ce mardi 04 juin 2019 autour de 11 heures 25 minutes. Et pour
cause, la présence des différents représentants
des centrales syndicales à la réunion mensuelle de cette plateforme qui traite
de questions d’emploi, de formation, mais surtout du social qui en occupe une
place prépondérante. La Vice-Présidente, Mme Emilienne BIBOUM, qui modérait
cette séance, en l’absence du Président, empêché, a introduit son propos par un
mot de gratitude à l’endroit des Représentants des syndicats et les membres de
la Commission Sociale qui ont bien voulu honorer de leur présence cette
rencontre. En guise de rappel, ce cadre de travail a pour but de relancer les
bases du dialogue social bipartite longtemps resté en berne, malgré les
relances et l’appui du partenaire inconditionnel, le Bureau International du
Travail qu’il convient de remercier, somme toute.
Cinq (05) représentants
des centrales syndicales dont la CCT, l’UGTC, l’ULSC, CGSTC et la CSAC
ayant pris part à ces travaux ont tous exprimés leur satisfaction de voir le
GICAM remettre cette plateforme en marche dont la dernière rencontre remontait
à trois (03) ans. Ils ont exprimé le désir de voir cette initiative se
pérenniser. A l’unanimité, le constat est clair, l’époque des querelles est
révolue et l’urgence est de travailler pour le bien commun. De ce fait, la
tenue du dialogue social bipartite passe par un préalable qui est celui de
connaitre la santé de l’entreprise de laquelle dépendent les travailleurs et
les employeurs ; ceci dans le but de mieux structurer les attentes de
tous. Si une entreprise est en mauvaise santé économique, les employés ne
peuvent pas s’attendre à un meilleur traitement. Les syndicats disent
d’ailleurs ne pas ignorer que ces dernières croupissent sous le poids des
impôts et autres taxes douanières. Il
est donc dans l’intérêt commun des employeurs et des travailleurs, de mettre
ensemble leurs énergies afin d’être une force de propositions face au
Gouvernement. Pour ce faire, ils souhaitent que cette plateforme soit ouverte à
d’autres Groupements patronaux représentatifs.
Quelques sujets
cruciaux du monde du Travail ont meublé cette rencontre suivis par de
recommandations :
La
promotion du travail décent est d’abord une prérogative du Gouvernement et à
qui revient la responsabilité de mener
des actions dans ce sens au sein des entreprises selon une recommandation du
BIT. Le Gouvernement s’est très peu déployé jusqu’ici.
La
révision du Code du travail : le Groupement tout comme les syndicats,
avaient soumis au Gouvernement les propositions de réformes à propos depuis
quelques années. Toutes les relances faites par le Groupement à ce sujet sont
restées muettes. Le Gouvernement s’est isolé pour achever les travaux qu’il
soumettra à l’Assemblée Nationale pour Adoption. Une lettre sera adressée au
Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale afin qu’il leur soit communiqué le
projet de Code du Travail pour avis, avant soumission à l’Assemblée Nationale.
Le
projet de couverture santé universelle est sous étude et certaines
représentations syndicales sont membres du Comité technique chargé de mener des
réflexions sur la faisabilité de ce projet. Le Comité communiquera aux
partenaires sociaux les conclusions de leurs analyses une fois le travail
terminé.
Autre sujet qui a meublé
les échanges, c’est l’avenir du Travail : les participants estiment qu’au-delà
de la protection du Travailleur, il est temps de réfléchir sur l’avenir du
travail au regard de la précarité de l’emploi qui sévit, de la digitalisation,
du télétravail...
Comme
recommandation, l’accent sera mis sur le travail décent. Chaque partie devra
préparer des éléments nécessaires concernant les différents points suscités
pour les prochaines rencontres. Le point d’encrage étant la création des
emplois durables et l’intégration des mouvements patronaux et syndicaux les
plus représentatifs afin de parler d’une même voix.
Ces rencontres se
tiendront désormais tous les trimestres mais auparavant, une rencontre se
tiendra les 25 et 26 Juin sous la coordination du Bureau International du
Travail sur l’importance du dialogue social bipartite.