L’UNIPACE et le GICAM au Forum sous régional Afrique centrale Une initiative de la BAD et du BIT

Une initiative de la BAD et du BIT

La majorité de la population rurale de la sous-région continue de compter sur l'agriculture comme principale source de subsistance et s'appuie de plus en plus sur les activités agricoles. Dans la majorité des pays de la sous-région, le secteur agricole est le principal secteur économique, car plus des deux tiers de sa population y est engagée soit en tant qu'agriculteurs (petits et grands, commerciaux et non commerciaux)  soit en tant que salariés.  Ce secteur qui aujourd’hui contribue à une part importante du PIB de 40% se diversifie et des liens plus étroits entre les zones rurales et les zones urbaines se créent. 


Dans le but d'accélérer la croissance économique et de diversifier les économies dans les secteurs susceptibles de créer des emplois décents, il est utile et opportun de susciter l’intérêt des jeunes pour le secteur agricole. Cependant, la situation de l’emploi des jeunes en Afrique centrale reste largement à améliorer, notamment dans l’économie rurale. Les jeunes dans les zones rurales sont particulièrement exposés à des situations d’informalité, un taux élevé de chômage, le sous-emploi et aussi un niveau de compétences faibles.


C’est face à ce constat que le BIT et la BAD organisent à Brazzaville au Congo du 12 au 14 février 2019, le forum sous régional Afrique centrale sous le thème : Dégager le potentiel des économies rurales grâce à l’investissement dans le développement des compétences et l’employabilité des jeunes dans le secteur de l’Agriculture en Afrique Centrale. Une occasion pour les deux institutions partenaires, d’approfondir les discussions sur les initiatives en cours au niveau mondial, sous régional et national afin de définir les axes stratégiques et le mécanismes novateurs efficients et intégrateurs permettant la formulation d’initiatives efficaces pour la promotion du travail décent pour les jeunes dans l’économie rurale, avec une amélioration de la qualité de la main d’œuvre nationale et sous régionale et des services publics et privés dans le secteur de l’agriculture.   


C’est sous le haut patronage de Monsieur Firmin AYESSA, Vice-Premier Ministre, Ministre de la fonction publique, de la réforme de l’Etat, du travail et de la sécurité sociale de la République de Congo ; avec la participation de Madame Ingrid EBOUKA-BABACKAS, Ministre du plan , statistique et de l’intégration régionale, de Madame MFOULA, Secrétaire générale Adjoint du CEEAC, de Madame Cynthia Samuel- OLONJUWON, Directrice régional pour l’Afrique du BIT , du Directeur Général Afrique Centrale de la BAD, des différents directeurs du BIT et de la BAD, des représentants des employeurs et des travailleurs et des différents département ministériels de l’Afrique Centrale, que cette première journée du Forum a été lancée.  Il était question pour les personnalités présentes de poser les bases des différents échanges en faisant ressortir les difficultés rencontrées au quotidien mais également de présenter quelques pistes de solutions. 

 


Quelques thématiques ont été abordées lors la session introductive. De celles-ci, il ressort que l’accent doit être mis sur trois points en particulier : l’intégration (emploi des jeunes), l’innovation (proposition de nouveaux projets), l’investissement (le financement de l’entreprenariat des jeunes). Seulement, les jeunes font face à d’énormes difficultés qui favorisent de plus en plus l’exode rural et les désintéressent au secteur agricole. Parmi elles, le manque d’énergie, l’accès difficile aux fonciers, le manque d’infrastructure, le manque de financement, un système de crédit inadapté, l’inadéquation entre le secteur agricole et les formations proposées et le manque d’habitat rural. 


Y’a-t-il des pistes d’amélioration ? Oui et les différents panélistes principalement le représentant de l’UNIPACE, Monsieur Christian FOSSO, Directeur de FIMEX International et membre du GICAM en a proposé plusieurs. Il est question pour le représentant des employeurs de poser dans un premier temps les bases : 

Formaliser le statut de l’agriculteur. 50% de la population sans emploi mais exerçant dans le domaine agricole, sont considérés comme des sans-emploi alors que ceux-ci contribuent à la croissance de l’économie, paient des taxes et les impôts ; 

Créer une coalition interministérielle avec des partenaires sociaux et institutionnels ;

Encadrer la fiscalité agricole ; 

Promouvoir la transformation des produits agricoles ; 

Facilité l’accès au marché ; 

Moderniser notre agriculture (mise à disposition d’équipements) ;

Redynamiser le monde rural (utilisation des TIC) ;

Impliquer le secteur privé dans le choix des matières et filières adaptées aux profils des chefs d’entreprise ;

Créer un environnement incitatif pour attirer les jeunes et susciter leur intérêt pour le secteur ;

Et encadrer les producteurs locaux entre autres. 

Un accent doit être mis sur la mise en place d’incubateurs pour la formation, l’accompagnement et le suivi des jeunes désirant se lancer dans le secteur, le but étant de leur permettre de s’auto employer. Mais plus encore impliquer tous les secteurs pour toucher toute la chaine de valeur a précisé le représentant de la BAD. 


Le forum se poursuit et les différents ateliers à venir permettront de mettre sur pied un plan stratégique efficace pour passer de la réflexion  à la mise en œuvre. 




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