AccompagnementLes PME au coeur de la stratégie du GICAM

Les PME au coeur de la stratégie du GICAM

Renforcement de la capacité managériale de la PME, appui à l’accès aux financements, suivi de la diaspora économique, études et recherches sur la PME. Voilà quelques services qui seront offerts par le Centre de Développement de la PME dont la cérémonie officielle de lancement s’est tenue ce mardi, 17 avril 2018 au siège du GICAM. Présidée par Laurent Serge Etoundi Ngoa, ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat (MINPMEESA), la cérémonie a connu la participation de partenaires au Développement à l’instar du Bureau International du Travail et de centaines de promoteurs de PME, membres et non membres du GICAM.


Lors de son élection à la tête du Groupement le 29 juin 2017, Célestin Tawamba l’avait annoncé : le GICAM mettrait la PME au cœur de sa stratégie. Faut-il le rappeler : les PME forment plus de 90% du tissu national des entreprises et contribuent pour 35% au Produit intérieur brut. Et comme l’a déclaré le président du GICAM dans son discours d’ouverture, «il n’existe pas de grandes entreprises sans PME et il n’existe pas d’économie forte sans un tissu de PME bien structurées.»


L’importance de la PME dans l’économie n’est donc plus à démontrer. En dépit de cela, elle est confrontée à une multitude de problèmes. Citons principalement : «les difficultés de mobilisation des fonds propres, l’accès limité au financement des banques, le poids d’une fiscalité et d’une parafiscalité contraignante, l’impréparation de dirigeants de PME à la gestion d’une entreprise, la faiblesse des ressources humaines, la qualité de la gouvernance, le manque d’éthique de certains dirigeants, ou encore la concurrence déloyale de produits importés».


La création du CDPME par le GICAM se veut une réponse à ces problèmes. Les axes de déploiement du Centre sont : le développement et l’accompagnement de la PME/PMI, la promotion de l’entrepreneuriat, le suivi et le conseil et l’intelligence économique. Les cibles sont diverses : les PME, les entrepreneurs, les porteurs de projet et la diaspora économique.


L’avènement du CDPME participe également d’une ambition du GICAM rappelée par son président : «contribuer à la marche en avant durable de l’économie camerounaise, laquelle ne peut être possible sans la prolifération de PME compétitives et performantes». C’est ainsi que le CDPME a pour vision de devenir  le Centre de référence de la PME camerounaise.


Précisons que le CDPME n’est pas la première initiative du GICAM en faveur du développement des Petites et Moyennes Entreprises. En 2003, était créé le Business Advisory Service (BAS), organe spécialisé du GICAM offrant aux entreprises et, spécialement aux PME et femmes entrepreneures, une série de services dans les domaines de l’information, de la formation, de l’accompagnement et de l’assistance/conseil. Le CDPME est issu d’une réforme du BAS préconisée à la suite d’un audit financé par le BIT.


Parmi les autres initiatives, relevons l’organisation d’un forum sur le financement alternatif des PME en 2016, un forum de la PME camerounaise en 2017 et la création de la commission «PME et financement du secteur privé» au sein du GICAM la même année, ainsi que l'a indiqué Noé Ndi Mbere, chef du CDPME, lors de son intervention.


Cette cérémonie aura également été l’occasion de tordre le cou à l’idée reçue qui veut que le GICAM soit «le lieu de rencontre et de rassemblement des seules grandes entreprises ainsi que des associations et syndicats». En effet, «près de la moitié des membres du GICAM sont des PME», a déclaré Célestin Tawamba.  


Ce dernier a, par la suite, annoncé une initiative programmée en collaboration avec des partenaires au développement  dans  les mois à venir, qui vise à mettre en place une cartographie pour avoir vision claire des financements que ces derniers pourraient mettre à la disposition des PME.


Après la lecture de son discours, le président Tawamba s’est exprimé spontanément pour exhorter les patrons de PME à plus de transparence, collaboration et, surtout, à cultiver l’éthique dans les affaires. 


A la suite du président du GICAM, Vera Lucia Paquete-Perdigao, directrice de l’OIT pour l’Afrique centrale a pris la parole pour souhaiter bon vent au GICAM dans cette nouvelle aventure et renouveler la disponibilité du BIT à œuvrer à ses côtés.


Prenant la parole, le MINPMEESA a salué «la dextérité et la célérité avec lesquelles le GICAM essaie d’aller de l’avant» en faisant bouger les choses et suggéré d’envisager une synergie entre organisations patronales.


Le ministre a également annoncé la création, par le Gouvernement, de 10 centres de développement des PME dans les 10 Régions du Cameroun. «Aucune initiative n’est de trop. […] Les PME doivent acquérir leur compétitivité avec des moyens multiformes», a-t-il déclaré.


 Lire le discours intégral de Célestin Tawamba



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