JIF 2022La C-EF a parlé représentation et la représentativité des femmes

La C-EF a parlé représentation et la représentativité des femmes

Le 07 mars 2022, la salle André Siaka du GICAM a été le théâtre de ce qui s’inscrit désormais dans la tradition de la Commission Entreprenariat Féminin (C-EF) du GICAM ; qui est d’organiser chaque année au mois de mars des conférence débat sur des sujets d’actualités, visant à promouvoir l’entreprenariat et le leadership féminin.

Cette édition a été consacrée à la présentation des résultats d’une étude initiée par la C-EF et menée avec le soutien du BIT, sur la représentation et la représentativité des femmes dans l’économie camerounaise et leur accès à la commande publique.

En se basant sur les normes internationales de travail prônées par l’OIT, les Objectifs de développement durable notamment l’Objectif 5.1, les conventions internationales et régionales sur l’égalité hommes-femmes et l’autonomisation des femmes, la politique nationale de genre du Cameroun, la C-EF a jugé utile de mener une étude, à l’effet d’apprécier le niveau de conformité de notre pays à ces Instruments.

Il s’est agi lors de cette cérémonie de présenter les résultats de cette étude d’une part et de débattre sur la place de la femme en Entreprises, et sur le leadership féminin, d’autre part, avec le panel constitué de M. Célestin Sikube, Consultant du BIT en charge de l’étude, M. Donatien Manyé, Représentant du Ministère des marchés publics, Mme Marie-Caroline Kingue, D.G de Makaki Sarl, Mme Yvie Manic Fotso, D.G de Satrocom, sous la modération de Mme Mireille Fomekong, D.G Ascèse et présidente de la C-EF.

Après le mot de bienvenue de la Présidente de la C-EF, M. Sikube a ouvert le bal en présentation le rapport de l’étude ; de cette présentation il découle que sur la question de la représentativité et la représentation des femmes au sein des Entreprises, notamment dans les cercles de décision. 

« Dans l’ensemble des 203 entreprises enquêtées, il ressort que dans les grandes entreprises, leur conseil d’administration est à 75,4 % entre les mains masculines contre 24,6% des femmes. Dans les moyennes Entreprises l’on a 74 % par les hommes, contre 24 % des femmes. »  

A en croire Célestin Sikube Takamgno, la proportion des femmes baisse quand on monte en catégorie dans les entreprises.

S'agissant de l’accès à la commande publique, il ressort de l’étude que « 38,6 % de femmes ont déjà postulé à la commande publique, tandis que 61,4 % hésitent à franchir le pas de la commande publique. »

Les raisons pour cette situation abondent au rang desquelles le harcèlement sexuel, l’opacité dans la sélection des prestataires, le manque de transparence du processus, des soupçons de corruption, les délais de paiement hautement longs. 

Autres raisons, le manque de connaissances suffisantes relatives à la commande publique, le manque d’information que certaines ne jugent « pas toujours ouverte à tout le monde », sans oublier les préjugés sociaux qui font que certains décideurs peinent à faire confiance aux femmes.

Le Président du GICAM, M. Célestin Tawamba, présent à cette cérémonie a clairement exprimé sa position sur le sujet.

« Il s’agit de voir véritablement aujourd’hui comment faire en sorte que l’on puisse tirer les femmes vers le haut !

Avoir des femmes qui sont d’abord bien formées, qui sont bien rémunérées et qui occupent des postes de responsabilité en Entreprises. C’est de ça qu’il s’agit… Le développement de notre pays, la croissance, l’émergence passent par les femmes. A titre personnel, à compétences égales, je préfère la femme ».

Le tour de parole du panel et les échanges avec les participants à cette rencontre a parmi de mettre tout le monde d’accord sur le fait qu’il faut prôner l’équité en pratiquant de la mixité dans les postes d’influence, et qu’il revient aux femmes de savoir saisir les opportunités qui se présentent à elles.


 

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